La présentation du Planning Familial n’est-elle pas caricaturale ?

Incontestablement, le personnage de Chéryl, la directrice d’Abby, présente une personnalité narcissique et un profil manipulateur, comme il en existe dans certaines organisations.

Mais elle n’est pas le seul visage du Planning Familial.

Quasiment toutes les autres jeunes femmes qui y travaillent sont attachantes et sincèrement dévouées à la cause qu’elles défendent. La présentation des mouvements “pro-choix” n’est pas univoque et les visages sont variés.

Et de la même manière, les mouvements pro-life ont des visages très contrastés, entre le couple formé par Shawn et Marilisa d’un côté, et le militant barbu, déguisé en ange de la mort qui accuse la jeune fille d’être « une tueuse de bébés ».

Ou pire encore, avec cet épisode où l’on apprend qu’un médecin avorteur a été assassiné d’une balle dans la tête en pleine église par un déséquilibré. Les réalisateurs auraient pu choisir de ne pas évoquer cette histoire.

De ce point de vue, il nous semble que ce film est bien moins caricatural et manichéen que bon nombre de films qui nous viennent des Etats-Unis.

Concernant les accusations portées contre le Planning Familial, la plupart d’entre elles sont inadaptées au contexte français.

L’avortement en France est remboursé par la Sécurité Sociale par exemple et donc les questions financières évoquées dans le film ne sont pas les mêmes. Par ailleurs, le Planning Familial français dispose d’un nombre très réduit de centres IVG habilités à pratiquer des IVG par aspiration.